Antigone (-442)
© Christian Carat Autoédition
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I/
1-99 : Créon, qui gouverne la cité de Thèbes depuis l’assaut raté des Sept et la mort du roi Etéocle, a interdit que Polynice soit enterré ("Il a enseveli Etéocle selon le rite, pour que les morts sous la terre l’accueillent avec respect. L’autre, le pauvre mort Polynice, il a défendu qu’on l’enterre et qu’on le pleure, l’abandonnant sans larmes ni sépulture comme une proie magnifique pour les oiseaux carnassiers", 23-30). Antigone annonce à sa sœur Ismène qu’elle est bien décidée à passer outre cette interdiction, et à enterrer son frère Polynice.
100-161 : Chœur
II/
162-222 : Créon essaie de justifier devant l’assemblée des Anciens (qui constituent le chœur) sa décision de ne pas enterrer Polynice.
223-331 : Mais un garde apparaît, qui annonce que quelqu’un a profité de la nuit, avant la relève de la garde de jour ("Le premier garde de jour nous a montré la chose, provoquant chez nous stupeur et désarroi", 253-254), pour recouvrir Polynice de terre. Furieux, Créon menace de mort le garde s’il ne retrouve pas celui ou celle qui a bravé l’interdiction.
332-375 : Chœur
III/
376-445 : Le garde réapparaît : après avoir retiré la terre sur le corps de Polynice, il a surpris Antigone en flagrant délit de récidive. Il l’a arrêtée ("Avec ses mains, elle amasse de la poussière sèche, puis levant un vase en bronze elle répand sur le cadavre une triple libation. L’ayant vue, nous nous précipitons et nous nous saisissons d’elle", 429-433). Heureux d’avoir échappé à la colère du tyran, il sort du palais sans demander son reste.
446-525 : Antigone se retrouve seule face à son oncle Créon. Elle tente de justifier sa désobéissance, en vain.
526-581 : Ismène veut être condamnée avec sa sœur, pour ne pas être séparée d’elle ("Comment aimer la vie si je ne t’ai plus ?", 548). Mais Antigone la rejette ("Je ne partagerai pas ma mort avec toi pour un acte auquel tu n’as pas travaillé. Ma mort suffit", 546-547). Ismène se tourne alors vers Créon pour le retenir d’exécuter la sentence, mais Créon ne l’écoute pas.
582-625 : Chœur
IV/
626-780 : Dialogue de sourds entre Créon et Hémon : Créon tente de détourner l’amour que son fils ressent pour Antigone, Hémon tente de retenir son père d’exécuter Antigone. Les deux hommes se séparent en restant fidèles à leurs deux positions.
781-800 : Chœur
V/
801-943 : Lamentations d’Antigone, qui avance vers le lieu de son supplice (elle est condamnée à être emmurée vivante) sous le regard exaspéré de Créon ("Ne savez-vous pas que, si on devait chanter et geindre devant la mort, on n’en finirait pas ?", 883-884).
944-987 : Chœur
VI/
988-1090 : Le devin Tirésias tente de convaincre Créon de revenir sur son interdiction d’ensevelir Polynice. Mais Créon le congédie avec brutalité ("Sache que mes décisions ne sont pas à vendre", 1063).
1091-1114 : Créon reste seul avec le coryphée, qui parvient enfin à le faire céder.
1115-1154 : Chœur
VII/
1155-1182 : Trop tard : un messager informe le coryphée qu’Hémon s’est suicidé.
1183-1243 : Eurydice a entendu le messager. Elle lui demande des détails sur la mort d’Hémon. Il lui répond qu’Hémon s’est enfoncé une lame dans le flanc en découvrant qu’Antigone, pour abréger son interminable supplice et en même temps pour attirer la malédiction sur Créon, s’est pendue ("Et au fond du tombeau nous les apercevons, elle pendue, le cou serré par une corde en tresses de lin, et lui qui, jeté sur elle, l’enlace, pleure sa fiancée partie sous la terre, l’acte de son père et ses noces malheureuses", 1220-1225). Elle écoute sans dire un mot, avant de s’éclipser.
1244-1256 : Le messager et le coryphée s’interrogent sur l’attitude d’Eurydice.
1257-1276 : Créon apparaît, se lamentant sur le corps d’Hémon qu’il porte dans ses bras.
1277-1353 : Un serviteur vient apprendre à Créon qu’Eurydice s’est suicidée, n’ayant pas supporté la mort de son fils Hémon.
Résumé
